La construction d’une piscine béton
Une fois le terrassement effectué, on installe le ferraillage du fond et des parois. Celui-ci est constitué d’une armature de fers à béton (treillis soudés) construite sur mesure, ce qui permet une totale liberté de formes, du bassin comme des éventuelles plages immergées, banquettes, escaliers, spa surplombant, débordement, etc. Cette étape peut prendre plusieurs jours selon la complexité de la réalisation. On y inclut les pièces à sceller, bonde de fond, skimmers, refoulements, prise robot et équipements optionnels éventuels. Le béton est alors livré par camion, et utilisé soit coulé, soit projeté.
La piscine béton adopte trois méthodes de construction : la piscine béton en maçonnerie traditionnelle, la piscine en béton coulé et la piscine en béton projeté.
La piscine en maçonnerie traditionnelle
La vraie piscine “de maçon” comme on en faisait dans les années 60 et 70, avant l’arrivée des panneaux industrialisés. Sur le radier déjà fait, avec les fers en attentes pour les parois ou sur une assise en béton conçue uniquement pour recevoir les parois, on empile des parpaings (ou des blocs à bancher) ferraillés séparés par des piliers raidisseurs. Le béton est ensuite coulé pour remplir les parpaings, ou blocs, et pour créer le radier si celui-ci n’a pas été fait en amont.
Le béton coulé
Des coffrages sont installés de part et d’autre des ferraillages verticaux pour réaliser les parois. Ils peuvent être perdus, c’est à dire qu’ils seront pris dans le béton, ou récupérables, c’est-à-dire qu’on les désolidarisera des parois quand le béton sera sec. Le béton est ensuite coulé sur le fond, puis les escaliers et les parois, en continu. Les camions de béton se succèdent jusqu’à ce que le coulage soit terminé. Un enduit est généralement appliqué ensuite pour parfaire l’étanchéité du bassin.
Le béton projeté
Appelé aussi gunite, il est moins fréquent, car plus technique. Un coffrage léger type cannisses est installé sur la face externe des parois. On projette le béton à l’aide d’un canon à air comprimé sur l’ossature métallique, jusqu’à la remplir et la recouvrir de 2 à 3 cm. Le béton peut être projeté par voie humide, c’est -à-dire que l’on utilise un béton prêt-à-l’emploi, ou par voie sèche, c’est-à-dire que l’on projète un mélange sec, avec de l’eau ajoutée à la sortie du canon. Cette dernière méthode facilite l’acheminement des matériaux sur le chantier, puisque l’eau se trouve sur place. Le béton ainsi projeté sous haute pression est particulièrement compact. Il ne nécessite pas d’enduit supplémentaire pour parfaire l’étanchéité. Cette technique est la plus coûteuse et nécessite un matériel et un savoir professionnels. Mais elle permet une liberté totale de forme et de dimensions du bassin.