L’implantation de la piscine est un choix essentiel sur lequel il est difficile de revenir. Elle doit être choisie avec soin en tenant compte de plusieurs facteurs, notamment la nature du sol, le climat et l’exposition du jardin. Mais elle doit surtout privilégier l’harmonie entre la piscine, le jardin et la maison.
Il est nécessaire d’étudier la nature du sol, car certains sols demanderont des traitements spécifiques. Des sols homogènes pourront être sondés simplement ou validés par le pisciniste et le terrassier. D’autres sols (notamment remblayés récemment ou complexes,) nécessiteront une étude de sol faite par une société spécialisée.
Les sols calcaires : ils sont stables, solides et ne nécessitent qu’une fondation pour le bassin.
Les sols argileux : ils sont sensibles à l’humidité et aux variations de température, et se contractent et gonflent. Ils nécessitent un système de drainage adapté pour réguler l’humidité du sol, et l’installation d’un puits de décompression pour vérifier cette humidité. Parfois, il faut aussi faire un remblaiement en fond de bassin, pour renforcer la stabilité de la structure et éviter sa fissuration sous l’action du sol.
Les sols sableux : ils sont instables et sensibles à l’humidité. Ils nécessitent un système de drainage, et éventuellement l’installation d’un puits de décompression. Sans ces précautions, la piscine peut bouger et se fissurer sous l’action du sol.
Les sols remblayés : ils sont instables pendant plusieurs années. S’ils sont récents, une étude de sol est nécessaire, avant d’envisager un renforcement pour homogénéiser un sol resté hétérogène.
Quelle que soit la nature du sol, il y a toujours une possibilité de le remodeler ou d’installer des pieux qui stabiliseront les fondations et le bassin.
Les roches : prévues ou pas, les roches peuvent venir compliquer le terrassement. Dans ce cas, il faudra utiliser un brise-roche pour en venir à bout, ce qui va augmenter le coût de l’opération. La facture mise à part, ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, car une piscine installée sur une fondation en roche dure et homogène sera protégée des mouvements de terrain et ne risquera pas de bouger ou de se fissurer.
La nappe phréatique : si elle est identifiée, on choisira d’implanter la piscine à distance. Si elle affleure par surprise au moment du terrassement, il sera nécessaire de l’assécher ou d’installer un système de drainage, voire un puits de décompression. Ou de combiner ces actions.
Les réseaux techniques : il est indispensable de vérifier où sont situés les réseaux enterrés existants (électricité, gaz, eaux usées…) qui pourraient entrer en conflit avec le projet.
En fonction de la nature du sol et des différentes surprises que l’on peut y trouver, le terrassement verra son prix varier, et donc entrera en ligne de compte pour le choix de l’implantation. Un pisciniste sérieux sera attentif à cette question et vous aiguillera vers la meilleure solution.
Dans le cas d’un terrain en pente, la piscine est généralement positionnée en contre-bas de la maison. Un plan d’eau bien intégré est un vrai plus esthétique pour le jardin, et ce serait dommage de ne pas en profiter depuis la maison ou la terrasse. Il est rare que la piscine se retrouve au-dessus de l’habitation, hors de vue, même si certains jardins ne donnent pas d’autre choix. La pente du terrain, loin d’être un handicap, aide à inscrire la piscine dans le paysage, et son plan horizontal contraste joliment avec le mouvement naturel du sol. Il permet aussi de justifier un débordement vers l’aval, traité en hors-sol ou pas. Dans le cas de terrains en restanques, la piscine trouve naturellement sa place en se collant contre un mur de soutènement, dans une composition harmonieuse en escaliers.
La piscine aime le soleil et craint le vent. Ces deux aspects sont prioritaires pour fixer l’emplacement de la piscine dans le jardin. Le soleil chauffe l’eau de la piscine et réchauffe les corps après les bains. Vous devez donc étudier attentivement l’ensoleillement de votre jardin à toute heure de la journée, et si vous le pouvez, privilégiez l’exposition à l’ouest, pour profiter de la piscine sous les derniers rayons de soleil. Une fois que vous aurez trouvé l’emplacement le plus ensoleillé possible, pensez aussi qu’il vous faudra également de l’ombre à proximité de la piscine. Eh oui, rien n’est simple, mais les solutions sont nombreuses, du pool-house à la pergola en passant par la toile tendue ou les végétaux.
Repérez quels sont les vents dominants, car ils sont froids et peuvent apporter des feuilles et de la pollution sur le plan d’eau. Si la piscine n’est pas abritée du vent par la maison, prévoyez une protection, soit en installant le pool-house en rempart, soit en implantant une haie, construite ou végétale. Les arbres ne doivent pas se situer trop près de la piscine, à cause de leur ombre parfois, mais surtout en raison de leurs racines, qui peuvent faire d’importants dégâts sur les canalisations ou la structure. Pour être tranquille, on considère généralement que la distance minimale entre arbre et piscine doit être égale à la hauteur de l’arbre à l’âge adulte.
Selon les règles d’urbanisme courantes, la piscine (plage et margelle incluses) peut être positionnée soit en limite de terrain, soit avec une distance minimale de 3 mètres par rapport à la limite. Là encore, le PLU peut modifier cette distance, elle est donc à vérifier auprès de votre mairie. D’autre part, les margelles et les plages sont considérées comme intégrées à la construction, ce qui assouplit de fait cette règle car il suffit de daller l’espace jusqu’à la limite de terrain pour respecter la loi. Si le terrain est petit, la piscine est bien souvent implantée très près de l’habitation. On trouve de plus en plus de réalisations de ce type, avec le salon donnant directement sur la terrasse et la piscine. Quand les constructions s’harmonisent, cela peut être très réussi, même si ça oblige à garder les abords rangés et interdire les bains pendant les moments de repos. Quand le terrain est grand, on peut être tenté d’éloigner la piscine de l’habitation. Attention tout de même à ne pas la positionner trop loin, car aux beaux jours elle sera le centre de votre jardin, et les allées et venues entre la maison et la piscine peuvent devenir fastidieuses.
L’implantation doit aussi favoriser l’intimité par rapport au voisinage. Difficile de bronzer ou même de déambuler en maillot de bain sous les regards de ses voisins. Si la piscine est collée à un mur de limite de propriété, il est peut-être nécessaire de rehausser ce dernier pour garantir la tranquillité du lieu. Quand on ne peut pas éviter toutes les vues sur l’emplacement de la piscine, il faut adapter l’environnement. Végétation, toiles tendues, brises-vues ou murets peuvent être utilisés pour les limiter. Pensez aussi à vos voisins et n’oubliez pas qu’une piscine génère naturellement de la joie et du bruit… Ce serait dommage de se fâcher.
Le plus important est de penser la maison, le jardin et la piscine comme un ensemble qui doit être harmonieux. La circulation entre les différents éléments doit être facile et pratique. Pensez aux différentes vues que vous obtiendrez : depuis la maison vers la piscine et le jardin, depuis la piscine vers la maison et le jardin, enfin depuis les différents points du jardin vers la maison et la piscine. Une piscine réussie est tout autant un plaisir des yeux que du corps. Si vous n’êtes pas sûr de votre choix, un pisciniste saura vous conseiller en tenant compte de tous ces paramètres, auxquels il ajoutera les siens propres, à savoir notamment l’accès au chantier et l’emplacement du local technique.
En croisant tous ces paramètres, et en privilégiant ceux qui vous paraissent les plus importants, vous identifiez l’emplacement idéal de votre future piscine. Dès lors, la vision du projet peut se préciser : quelle taille et quelle forme s’intégreraient au mieux dans l’espace que vous avez choisi ? Les formes de piscine sont nombreuses et il vous faut faire le bon choix.
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