Dix ans après celle de 2007, la nouvelle étude FPP auprès des consommateurs réalisée par la société DECRYPTIS est sortie en juillet. Cette étude consommateurs permet d’approcher de plus près la réalité du parc de piscine, les tendances d’achat des consommateurs, les équipements les plus demandés, et les tendances de comportement en matière de rénovation. Les intentions d’achat sont également étudiées tant pour la construction de piscine que pour la rénovation et l’achat d’équipements du bassin. Elle est indispensable pour comprendre la réalité du marché, son évolution, et définir à la fois les grands axes stratégiques de la Fédération, mais aussi pour communiquer avec la presse et les instances politiques, nationales et européennes.Basée sur plus de 6800 questionnaires réalisés en février et mars 2018 auprès de foyers habitant en maison individuelle, elle est pleine d’enseignements et permet de constater que le parc de piscines est encore plus important que ce que l’on pensait jusqu’à présent. En publiant cette étude la FPP donne à tous ses adhérents des informations précieuses sur le marché, pour élaborer une stratégie commerciale fine et adaptée à la réalité.Nous revenons sur les principaux points à retenir de cette étude. L’intégralité de l’étude et le détail des informations est disponible pour tous les adhérents sur le site de la FPP.
Le parc existant est plus important qu’on ne le pensait
L’étude estime à 1,290 M de piscines enterrées (qui regroupe enterrées et les semi-enterrées), et à 1,168 M de piscines hors-sol (supérieures à 10 m2 de surface). Cela reste une estimation, mais elle est supérieure de presque 500.000 piscines à l’ancienne. A noter que les hors-sol démontables (ou gonflables) de moins de 10 m2 ne sont pas comptabilisées dans ces chiffres (environ 1,7 M d’unités).Réduction de la taille des jardins et des piscine
L’étude confirme cette tendance générale que la profession constate depuis de nombreuses années. 37% des piscines entre 2013 et 2017 ont été implantées dans des jardins inférieurs à 700 m2. Parallèlement, depuis 2013, la surface moyenne d’une piscine est de 32 m2, contre 40 m2 en 1992. L’essor continu des mini-piscines devrait encore favoriser cette tendance.Les coques en tête de progression
Les piscines coques ont gagné 5 points en 10 ans, avec 17,5 % de part de marché. Derrière, on note également la montée des structures béton avec liner, et des piscines modulaires. Les piscines monobloc béton et les piscines bois sont elles en recul. La démocratisation de la piscine s’accompagne d’une utilisation accrue du liner et de la membrane armée. Les piscines monobloc béton, les seules à pouvoir accueillir un revêtement carrelage ou enduit ne représentent plus que 15% du marché.Deux tiers des piscines vendues en prêt-à-plonger
Elles étaient seulement 50% il y a 10 ans. La multiplication des offres, la confiance grandissante pour la profession et la progression des coques expliquent ce chiffre. Le kit assisté séduit moins, avec 15% du marché. A noter que les piscines installées par les particuliers sans assistance concernent 20% du marché, ce qui est loin d’être négligeable.Maison avec piscine, un vrai plus pour la vente
Pour les acheteurs d’une maison avec piscine existante, la présence de cette dernière était soit un critère de choix, soit un vrai plus pour 57% d’entre eux. La valorisation du patrimoine apportée par une piscine n’est plus à démontrer. Seuls 15% des gens ayant acheté une maison avec piscine ne voulaient pas de cet équipement au départ.Les clients interrogent 2,7 pisciniers en moyenne
Avant d’acheter une piscine, plus de la moitié des clients se renseignent auprès de leurs amis, et presque autant sur internet. La recherche sur internet concerne de plus en plus de particuliers en phase de pré-achat, et devrait logiquement continuer à progresser. La multiplication des sites sur le thème de la piscine (construction, entretien, déco) dénote un fort intérêt des particuliers. Mais cette phase de recherche ne les empêche pas d’interroger presque 3 pisciniers en moyenne. Ceux qui n’en contactent qu’un seul sont seulement 18%.Le robot nettoyeur numéro 1 des équipements
Le robot nettoyeur fait la course en tête, et équipe 75% des piscines, ce qui représente un bond de 16 points en 10 ans. Les joies du balai manuel ne durent pas plus d’une saison en général. Les couvertures équipent 62% des bassins. Le chauffage profite de l’efficacité des pompes à chaleur et gagne 12 points à 29%, et les volets automatiques 11 points à 21%.La rénovation concerne 35.000 piscines chaque année
Quand on sait que l’on construit environ 37.000 piscines par an, on réalise l’importance croissante du marché de la rénovation. Il ne rivalise pas encore en terme de CA avec celui de la construction, mais s’en approche en nombre de piscines concernées. Ces rénovations concernent un remplacement à l’identique dans 50% des cas, une amélioration dans 47% des cas, un rajout d’élément dans 14% des cas. En tête des rénovations, le changement de liner (47%), le changement d’un élément du système de filtration (27%), le changement ou installation de couverture (17%) ou de chauffage (15%). On parle de plus en plus de Pool staging pour englober les différents aspects de la rénovation.Les raisons de ne pas vouloir une piscine
Chez les non détenteurs de piscine, on compte 37% de gens qui déclarent ne pas en avoir envie ou besoin. Les autres raisons sont dans l’ordre décroissant le budget achat et entretien trop élevé (17%), la peur de ne pas pouvoir en profiter assez, notamment à cause du climat (14%), et le terrain trop petit ou difficilement accessible (11%). Bonne nouvelle, la peur des contraintes de l’entretien (1,5%) et l’idée que la piscine est dangereuse (1,2%) sont à des niveaux faibles, preuve que le message d’une piscine automatisée et sûre passe de mieux en mieux.Les intentions d’achat de piscine en baisse
Les intentionistes, c’est-à-dire ceux qui ont le projet d’acheter une piscine dans l’année, semblent moins nombreux que l’année dernière. L’étude montre une intention d’achat pour 2018 équivalente à environ 60 à 70 % du marché 2017 (année particulièrement faste par ailleurs). D’autre part, il semble que les décisions d’achat soient moins planifiées que par le passé, et dépendent de plus en plus d’autres facteurs comme la météo et le climat économique général. Le marché de la rénovation est structurellement en hausse constante, et va peser de plus en plus lourd dans le chiffre d’affaires des professionnels. Pour plus d’infos : www.propiscines.frPhoto en haut de page : Réalisation : Paris Vert Ouest – Everblue à Gressey (78) – photos : Fred Pieau Photographe
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