La piscine et le bois se sont associés il y a déjà longtemps avec le succès que l’on connait. La société Odysséa Piscines a totalement réinterprété le concept en inversant l’étanchéité, et en mettant le bois à l’intérieur. Résultat : un produit novateur et une esthétique aussi originale que réussie.Franck Broutin a fait différents métiers avant de s’intéresser à la piscine. Mais ses expériences dans le bâtiment et dans l’aménagement paysager ont probablement nourri sa réflexion et sa créativité.
Observant le nombre de piscines bois avec liner, il s’est un jour demandé comment réaliser une piscine en bois dont on verrait véritablement le bois à l’intérieur. “J’ai rapidement eu l’idée d’inverser la structure, et de placer l’étanchéité à l’extérieur, invisible, pour utiliser le bois comme le revêtement intérieur. Après, il a fallu plusieurs essais pour trouver la bonne membrane d’étanchéité.”C’est en se tournant vers les couvreurs qu’il trouve le matériau parfait : un revêtement EPDM, un élastomère étanche et ultra résistant. Cette membrane, extensible à 200%, se dispose à l’extérieur, et permet ainsi à la structure de la piscine de ne subir ni la pression de l’eau, ni les mouvements du sol.
Restait le choix du bois. “Cela n’a pas été difficile, car le bois le plus résistant à l’eau est le Mélèze. Les pilotis de Venise sont en Mélèze, et on a retrouvé des drakkars après plusieurs siècles au fond de la mer, eux aussi en Mélèze. C’est un bois solide, imputrescible et très résistant aux attaques fongiques, animales ou chimiques. Récemment, on a ajouté l’Accoya, un autre bois qui présente d’excellentes qualités, et qui donne un ton plus clair, qui convient pour les réalisations dans un esprit contemporain”.
La membrane et les bois trouvés, il n’avait plus qu’à mettre au point la construction proprement dite. “Nous recouvrons l’excavation avec notre membrane EDPM, puis nous posons la structure bois du bassin, fond et parois. Toute la visserie est en inox. Une fois montée, la structure vient accueillir et fixer la membrane dans sa partie haute. Les pièces à sceller se situent entre les deux matériaux, ce qui fait que la membrane n’est jamais percée.” La société, créée en 2011 compte pour l’instant trois collaborateurs, mais pourrait bien s’agrandir rapidement devant le succès du produit. Les avantages de ce procédé sont nombreux. Esthétique, d’abord, car la piscine en bois donne un rendu original et extrêmement chaleureux. Enchassé dans une plage de bois, le bassin s’intègre avec élégance et sobriété.
Mais un autre avantage réside dans la facilité d’acheminement des matériaux. Si l’on excepte la membrane qui pèse lourd, tous les matériaux se portent facilement. “Nous faisons beaucoup de mini-piscines, cela représente plus de la moitié de notre chiffre d’affaires. Nous pouvons implanter des piscines dans les jardins sans accès motorisé. Il nous est arrivé de devoir traverser une maison pour accéder au jardin. Le fait que nous n’employions pas un gramme de béton nous permet de le faire.”Les mini-piscines sont très demandées, mais tout est possible. “Nous faisons des spas, de toutes tailles, mais aussi de grandes piscines, comme récemment, pour un gîte, une 5 x 15 m. Nous n’avons pratiquement pas de contraintes de taille, car la membrane est très grande” précise Franck Broutin.L’équipement n’a rien à envier aux piscines traditionnelles ou industrialisées. “Tous les traitements de l’eau sont compatibles. Je conseille très souvent l’électrolyse au sel, car c’est un traitement performant et facile d’usage. Nous installons beaucoup de nages à contre-courant, car c’est le complément idéal d’une piscine XS, mais aussi des équipements balnéo, des pompes à chaleur et tout ce qui peut améliorer l’expérience de l’utilisateur”.Dans un domaine où tout semble déjà avoir été inventé, il est intéressant de voir une jeune entreprise créer un nouveau produit aussi innovant et plein d’avenir.http://www.odyssea-piscines.com
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