Plus petite, mais surtout plus économe en eau, en produits chimiques et en énergie, la piscine ne cesse de réduire son empreinte écologique. Evolution technique des matériels, formation des professionnels et sensibilisation des propriétaires entraînent une consommation plus raisonnée des ressources.
Diminution de la taille moyenne d’une piscine
Dans les années 80, la taille moyenne d’une piscine privée était de 6 x 12 m (avec 1,80 m de profondeur). En 2019, elle est proche de 4 x 8 m (avec 1,40 m de profondeur). Résultat, entre 1980 et 2019, le volume d’eau a été divisé par 3. La France étant déjà bien équipée en piscines, et la surface des terrains se réduisant sans cesse, il est probable que la taille des piscines continue de diminuer, pour arriver à une taille moyenne de 3 x 7 m dans quelques années. L’essor des mini piscines est très révélateur de cette tendance de fond.
Consommation d’eau plus raisonnée
La consommation d’eau est elle aussi bien mieux maitrisée que par le passé. Rares sont les piscines que l’on vide entièrement l’hiver et dans l’hypothèse d’un renouvellement annuel d’un tiers du bassin, la consommation représente environ 15 m3/an. D’autre part, l’utilisation de couvertures et d’abris limite fortement l’évaporation du plan d’eau, surtout si on pense à les utiliser les jours de grande chaleur ou de vent. D’autre part, les robots nettoyeurs, plus efficaces que par le passé, réduisent le nombre de contre-lavage nécessaires des filtres.
Gestion efficace du traitement de l’eau et de la filtration
L’amélioration des traitements de l’eau, les appareils de régulation et de contrôle, le soin apporté à l’équilibre de l’eau sont autant de paramètres qui font chuter la quantité de produits nécessaires au maintien d’une bonne qualité de l’eau. Cette tendance devrait elle aussi perdurer à l’avenir.
La filtration a divisé sa consommation d’énergie par 4 entre 1980 et 2015. Cela est dû en premier lieu à la baisse importante du volume d’eau à traiter, mais aussi au fait que les systèmes de filtration privilégient désormais l’allongement du temps de filtration à la puissance utilisée, pour une économie d’énergie significative. L’arrivée des pompes à vitesse variable sur le marché représente la plus grande innovation en termes de sobriété énergétique de ces dernières années.
Les préfiltres sont plus également plus performants pour soulager les filtres, et les nouveaux médias filtrants utilisés, type diatomées ou verre recyclé, offrent une finesse de filtration qui réduit le temps nécessaire à un bon traitement de l’eau. Pour finir, la domotique se développe pour optimiser les différentes étapes de la filtration. Les services R&D des fabricants d’équipements travaillent sans cesse à de nouveaux matériels pour nous aider à consommer toujours moins d’eau, d’énergie et de produits chimiques.
Meilleur rendement pour les PAC
Les chauffages, qui concernent un tiers des piscines installées en France, ont également beaucoup progressé. Les PAC (pompes à chaleur) et les chauffages solaires ont pris le pas sur les réchauffeurs et échangeurs, installés en masse dans les années 80. Les PAC ne cessent d’améliorer leur rendement, passant de 4 à 6, peut-être bientôt plus. Leur pilotage plus fin permet de les mettre en route quand c’est nécessaire, pour obtenir la température voulue au degré près, pas un de plus…
L’éclairage LED en piscine
Pour finir, l’éclairage, équipement quasi systématique aujourd’hui, a peu à peu remplacé les ampoules à incandescence de 300 watts par des LED de 30 watts, et on prévoit que demain, une seule LED de 15 watts sera suffisante pour la plupart des bassins.
Toutes ces avancées ne seraient rien sans les nouveaux gestes adoptés par les propriétaires de piscines. Rappelons les principaux :
- Couvrir le plan d’eau quand il n’est pas utilisé pour limiter évaporation et pollution,
- Remplacer la pompe de filtration par une nouvelle moins puissante, éventuellement à vitesse variable
- Maintenir un bon équilibre de l’eau pour limiter l’usage des produits chimiques,
- Adapter le temps de filtration à la température de l’eau.
Il est à noter que la profession est très impliquée dans cette démarche écologique vers une piscine basse consommation. Dès 2006, la FPP (fédération des professionnels de la piscine) a créé une commission dédiée au développement durable, qui a notament mis au point un logiciel de calcul de l’impact carbone d’exploitation d’une piscine. Les engagements en faveur de l’environnement font également partie des points clés de la charte Propiscines, le label créé par la FPP pour promouvoir et accompagner les professionnels dans une démarche de qualité.
photo de haut de page : Piscines Plage