La loi de 2004 engage les propriétaires de piscines privées (enterrées ou semi enterrées) à mettre en place un dispositif de sécurité homologué autour de leur piscine.
Quels sont les dispositifs prévus ?
Quatre types d’équipements sont prévus pour prévenir la noyade des jeunes enfants
– L’alarme de piscine, qui peut être immergée ou périphérique, donne l’alerte si votre enfant chute dans la piscine ou s’il s’en approche.
– La barrière ou clôture de piscine si elle permet de fermer totalement l’accès au bassin.
– La couverture de sécurité, volet ou à barres, si elle est assez solide pour retenir un enfant. Plusieurs types de volets ou de bâches de protection existent.
– L’abri de piscine si il dispose d’un système de fermeture homologué.
Chaque dispositif doit correspondre à une norme délivrée par l’Association française de normalisation (Afnor).
Sécurité piscine : quel dispositif choisir
Au moment de construire une piscine, il convient de se demander quel système privilégier, même si aucun d’entre eux n’est infaillible. Une alarme a pu être désactivée, un volet imparfaitement refermé, un portillon de barrière ou d’abri laissé ouvert. Personne n’est à l’abri d’une erreur, et rien ne remplace la surveillance constante du jeune enfant qui ne sait pas nager, dès lors qu’il y a une piscine dans les environs. Le système, quel qu’il soit, doit être vu comme une aide à la surveillance, et non comme une solution sur laquelle se reposer à 100%.
Les alarmes de piscine
Les plus : C’est le système le plus discret, le moins cher et le plus facile à mettre en oeuvre. Les alarmes immergées sonnent lors de la chute d’un poids dans l’eau. La sonnerie peut être déportée dans la maison si la piscine est éloignée. Elles sont particulièrement adaptées aux piscines de forme complexe, qui seront difficilement couvertes ou entourées d’une barrière. Les alarmes périphériques vont elles signaler l’intrusion d’un corps dans un périmètre autour du bassin, grâce à des bornes qui relaient un signal infrarouge ou laser. Elles signalent donc le danger avant la chute.
Les moins : L’alarme immergée n’est pas préventive. Quand elle sonne, l’enfant est déjà dans l’eau. Il faut donc réagir rapidement, et savoir faire les bons gestes, en fonction de l’état de l’enfant. Par ailleurs, le vent ou la chute d’un ballon peuvent déclencher la sonnerie. On peut être tenté de désactiver l’alarme, au risque de ne plus savoir quand elle est en action ou pas. Pour l’alarme périphérique, si elle a l’avantage de prévenir avant la chute, elle peut aussi être déclenchée par un chien ou un chat et lasser les oreilles des propriétaires.
Les barrières de piscine
Les plus : C’est un système simple, fiable et pérenne. De nombreux types de barrières peuvent être imaginés, pour peu qu’ils respectent les normes strictes de hauteur, d’espace (au sol, entre les barreaux etc). Avec une fermeture manuelle ou automatique du portillon, la piscine est sécurisée.
Les moins : l’intégration de la barrière n’est pas toujours facile. Même en verre, elle isole visuellement la piscine de son environnement. C’est encore plus vrai quand elle aligne ses barreaux ou son tissu en filet. Son coût est également un frein, il faut compter environ 250 à 300 euros par mètre linéaire, et environ 30 à 40 euros pour une barrière filet démontable.
Les couvertures de sécurité et les volets automatiques
Les plus : la couverture de sécurité est un équipement efficace et de coût raisonnable. Des barres viennent rigidifier la toile et empêcher toute intrusion dans le bassin. Certaines couvertures d’hivernage sont aussi acceptées en couvertures de sécurité. Les volets automatiques, surtout s’ils sont immergés et donc invisibles, constituent une solution simple de manipulation. Ces couvertures présentent aussi l’avantage de protéger le bassin de la pollution, d’éviter l’évaporation, et d’augmenter la température de l’eau. Fond mobiles et terrasses coulissantes peuvent également assurer la sécurité, mais ces équipements sont encore assez rares.
Les moins : pour mettre en place ou enlever les couvertures de sécurité, il s’agit souvent d’un système manuel, ou semi-motorisé, qui demande un certain temps de manipulation. Le volet, qu’il soit hors-sol ou immergé, est plus simple à utiliser. Pour que l’aspect sécurité joue à plein, il faut fermer la piscine dès lors que l’on ne s’y tient plus. Ce n’est bien sûr pas toujours le cas, donc prudence.
Les abris
Les plus : les abris ferment parfaitement le bassin, et seul le verrouillage de l’accès est à surveiller. Il est souvent facile à manipuler, surtout si on l’utilise dans sa version “mauvaise saison”, c’est-à-dire en position fermée. Comme les volets, les abris protègent le bassin de la pollution, évitent l’évaporation, et augmentent la température de l’eau. Ils permettent surtout d’allonger grandement la durée d’utilisation de la piscine.
Les moins : vu le coût de l’équipement, cette option n’intéressera que ceux qui ont décidé d’acheter un abri pour les raisons propres à cet équipement. La sécurité est un avantage supplémentaire qui leur est apporté en même temps. L’abri reste souvent difficile à intégrer visuellement et ne convient pas à tous les paysages.
Pour conclure, le choix du dispositif doit se faire en fonction de vos critères propres. Avez-vous des enfants en bas âge ? Des animaux susceptibles de se promener dans le jardin ? Une région ventée qui nécessite de couvrir le bassin ? Et la réflexion sera aussi guidée par l’environnement de votre piscine, un paysage sublime tolèrera mal une barrière ou un abri, alors qu’un terrain en pente saura camoufler en partie une barrière, etc.
Et n’oubliez pas, la piscine reste le meilleur endroit pour apprendre à nager aux jeunes enfants, et les protéger pour toujours du risque de noyade.
Vous pouvez aussi consulter nos articles sur ce sujet dans le Guide-conseil : https://www.idees-piscine.com/securite/